Paroles de déportés - Poèmes/Clac Compagnie



Spectacle créé en 2007 par Laurent Cyr à partir de poèmes de déportés
Présenté de nombreuses fois en milieu scolaire et au théâtre.
http://www.claccompagnie.com/creations.cfm

Pour tous renseignements, contacter Olivier Talpaert  | En Votre Compagnie
Port. 06 77 32 50 50
mail : communication@envotrecompagnie.fr




Intentions intimes


Faire entendre ces « Paroles de déportés » m’apparaît comme une nécessaire tentative de réponse à plusieurs interrogations qui me traversent.
Face à l’évènement historique que constitue la déportation, à cette destruction massive de l’homme par l’homme, je ne peux m’empêcher de me demander “Pourquoi ? Comment est ce possible ?”.
En absence de réponse satisfaisante, je me suis intéressé à ce que ces hommes et ces femmes déportés ont su faire émerger de telles circonstances.
L’engagement sans faille de certains d’entre eux, leur résistance physique, mentale, intérieure me touche profondément ; que de force et de courage pour refuser toujours l’inacceptable !
La découverte de leurs poèmes m’a séduit par ce qu’elle prouve de notre capacité à nous, individus, à être toujours maîtres de nos vies, à rêver, à s’évader.
Faire entendre ces parole,s c’est aussi pour moi inviter le spectateur à reconsidérer ces “victimes, déportés, disparus, morts” noyés sous un flot de chiffres et de termes génériques. Il s’agit de redonner vie à des fragments individuels : le temps du poème, une personne s’exprime, qu’il est important d’écouter.
Je souhaite que chaque membre du public se trouve confronté à cette série d’individus, porteurs chacun à leur manière de richesses vives, de paroles fortifiantes.
A l’heure où les derniers témoins vivants des camps de concentration disparaissent, il me semble primordial de se faire le relais de leur mémoire, sensiblement et pas seulement scientifiquement.
Faire entendre ces paroles, c’est aussi tenter de concerner chaque spectateur,  jeune et moins jeune, afin qu’à son tour, il puisse ne pas oublier.
La poésie ici est encore l’occasion de respirer un air nouveau, pur et apaisé. Au-delà des images sombres amenées dans ces vers, entendons y ensemble un grand espoir.

                                                                                                                                 Laurent Cyr

Note de mise en scène


Ce qui importe ici, c’est avant tout de ne pas trahir, ni les mots, ni les pensées ni les moments pressés et fugaces dans lesquels sont nés ces textes. Cette quête de la transmission juste nous amène à considérer l’acteur dans son rôle de messager, loin de toute incarnation : à nous de trouver ensemble en lui la note pure qui fera entendre au mieux la parole de cet autre, de cette personne déportée. Pour cela, sobriété technique et même du jugement - aucun commentaire n’est posé sur le message transmis - ont été requises, dans l’espace, dans la voix.
Le poème de Moshé Shulstein Une poupée à Auschwitz me donne des clés pour avancer dans le travail. A la manière de cette poupée, qui « assise sur un tas de cendre humaine » nous regarde infiniment, nous, autres, vivants, les acteurs devaient retrouver ce regard, ni accusateur, ni grondeur, dénué de toute intention culpabilisante mais très présent.
Cela, encore une fois, afin que la parole poétique - n’oublions pas qu’il ne s’agit pas là de théâtre à proprement parler - résonne pleinement et parvienne à qui l’écoutera, au-delà du caractère innommable de la déshumanisation dans les camps.

              Karine Fellous




Description


Du recueil au spectacle

Imaginé après avoir lu les poèmes de Paroles de déportés (choisis par Yves Ménager pour l’édition de la FNDIRP et des Editions de l’Atelier), le spectacle se compose de 28 d’entre eux. Sélectionnés pour leur sujet et leur qualité autant que pour la particularité de leurs auteurs, ils « couvrent » l’ensemble des différents motifs de déportation.
C’est donc une belle diversité qui caractérise le choix final des textes, rassemblant français, russes, résistants, juifs, hommes ou femmes, jeunes et moins jeunes.
Chacun évoque dans son poème son quotidien, un détail, un plan d’ensemble, une image, un instant vécu mais s’en éloigne aussi vers un passé heureux, vers un avenir incertain, sombre ou lumineux.
Le recueil fondateur est structuré de manière à retracer le chemin chronologique d’un déporté. La prison, la torture/ le train, l’arrivée au camp, la vie, la mort, l’espoir au quotidien/ le retour, la mémoire : ainsi sont nommés les chapitres.
Cette organisation a été respectée dans son ordre et dans sa thématique, ce qui donne au spectacle son armature, aussi légère soit elle.
Les quatre parties sont marquées par l’apparition brève de diapositives donnant leurs titres, manuscrits.

Directions

A l’intérieur de ce cadre se dessine un parcours de poème à poème pris en charge en alternance par l’acteur Laurent Cyr et l’actrice Claire Assali qui évoluent sur plateau nu.
Seule la lumière, objet de beaucoup d’attention, à valeur égale du travail sur l’acteur, vient habiller la proposition. Une étroite collaboration entre Karine Fellous et Amandine Galodé a permis de créer, au fil du temps, un éclairage qui accompagne au mieux l’évolution des acteurs en scène.
La recherche s’oriente vers une lumière naturelle, parfois bleutée, telle celle d’un rayon de soleil traversant les nuages. Une lumière fugace mais franche établissant un lien entre ciel et terre. On pense à la lumière des côtes bretonnes, Meyerhold parle d’ « un éclairage à la Rembrandt ».
Quant aux costumes, ils se veulent simples et dessinés ; une robe grise d’une pièce et un tee-shirt blanc sur un pantalon noir. Pieds nus.

Format

De par sa sobriété et sa légèreté technique, le spectacle Paroles de déportés- Poèmes s’inscrit dans la famille des « petites formes ».
Ceci induit une quête d’intensité dans le rendu final, par la concentration du mouvement, la force de la parole et la justesse de l’éclairage.
Karine Fellous dirige cette recherche collective, explorant sans cesse deux sources essentielles : les mots d’Antoine Vitez - « il faut partir du corps de l’acteur et de son travail, de sa simple présence sur scène, de son existence soluble »-  et le travail de Claude Régy dans son ensemble.
La nature poétique du projet le rend accessible à tous sans barrière culturelle ou intellectuelle. Seule la thématique abordée réduit le champ du public aux adultes et aux adolescents y ayant été sensibilisés.

 Poèmes
 

1. La prison, la torture
A ma mère, Gisèle Guillemot
France, Jean-Pierre Rosnay
Je trahirai demain pas aujourd’hui, Marianne Cohn, dite Colin
Amour du prochain, Max Jacob
Sol de Compiègne, Robert Desnos

2. Le train, l’arrivée au camp
Wagons, Jean-Pierre Voidies
Fin du voyage, Greet Van Amstel
Sélection, Ilse Blumenthal-Weiss
Mon Dieu, Catherine Roux

3. La vie, la mort, l’espoir au quotidien
Sans titre, Léopold Levin
Le froid, Jean-Pierre Voidies
Le râteau, Elzbieta Popowska
Il faudra que je me souvienne, Micheline Maurel
Préface en prose, Benjamin Fondane
Fait divers au lager, Pierre Créange
Une poupée à Auschwitz, Moshe Schulstein
Poème, Pierre Genty
J’avais un camarade, Michel Jacques
J’apprends l’art..., Irena Bobowska
Le rêve ancien, Jorge Semprun
Aveu, Wolfgang Szepansky

4. Le retour, la mémoire
Crématoire, Violette Maurice
L’inoubliable, Auteur russe anonyme
Appel aux mortes, Anne-Marie Bauer
Lorsque tu es rentré, André Migdal
Vous qui savez, Charlotte Delbo
Poème, Micheline Maurel
J’accuse, Jean Cayrol


Extrait

 
J’apprends l’art suprême de la vie :
Sourire à tous, toujours sourire
Sans désespérance supporter ma peine
Et ne pas regretter le passé
Et ne pas craindre l’avenir.
J’ai appris le goût de la faim
Et des nuits blanches...depuis longtemps déjà
Je connais les pointes acérées du froid
Lorsque roulée en pelote je guette le départ des ombres,
Et je sais l’impuissance des larmes
Durant tant de journées claires
Durant tant de nuits sombres.
J’ai appris l’art des pensées rapides
Afin de fouetter le temps qui aime s’alanguir
Et je sais le dur combat que l’on mène
Afin de ne pas tomber, afin de ne pas faiblir
Devant l’infini trouble du chemin.
Car j’apprends l’art suprême de la vie :
Sourire à tous, toujours sourire
Sans désespérance supporter ma peine
Et ne pas regretter le passé
Et ne pas craindre l’avenir.

Irena Bobowska - Ecrit à Poznan, 1941

Laurent Cyr - Parcours
C’est une histoire d’instinct.

Jalonné d’expériences professionnelles diverses dans un premier temps, son parcours s’oriente dans la voie artistique alors qu’une évidence surgit : LE JEU.
En 2003, il s’engage dans le métier d’acteur et entame une formation auprès de Jean PERIMONY. Les rencontres qui suivent, avec Robert CANTARELLA, Laurent GUTMANN et Irène BONNAUD, l’aident à construire son regard et le conduisent vers une quête d’épure, de réel, d’authenticité dans son jeu personnel et dans la production théâtrale.
Il joue au cinéma, à la télévision, au théâtre.
Ce qu’il éprouve en travaillant pour le Théâtre de Jade, compagnie très active auprès des jeunes, continue de forger son ambition propre. Il lui apparaît nécessaire d’être porteur de matériaux forts, susceptibles d’éveiller le spectateur à une part ignorée de lui-même.
En 2005, il créait sa compagnie de théâtre : Clac Compagnie. Après s’être attelé à la création du spectacle Paroles de déportés- Poèmes avec Karine FELLOUS et Claire ASSALI, il développe le concept Les effleurer, présence poétique.
En tant qu’acteur, il participe en 2009 à la mise en espace à Théâtre Ouvert de Bois sacré de Frédéric VOSSIER, par Clémence GROSS et Isabelle MICOTTIS, avec Maya
BOSCQUET. Il tourne également dans le second long-métrage de Lola DOILLON, Contre toi. En 2010, il participe au stage “L’ART ET LA MANIÈRE D’ANIMER UN ATELIER THEATRAL” animé par Bernard Grosjean et Sylvie Doteau au Nouveau Théâtre d’Angers.



L'équipe


Claire Assali

Initiée au théâtre par Jean-Pierre Raffaëlli, Claire Assali  se forme au cours Jean Périmony entre 2003 et 2006. Parallèlement elle joue dans Phèdre, au Théâtre de l’île St Louis et se prête au jeu de la caméra dans des courts métrages. Elle aborde les auteurs contemporains au Théâtre National de Chaillot avec Azize Kabouche et Isabelle Rattier et satisfait ainsi une curiosité qui n’a d’égale que son amour des textes. Elle a répondu avec enthousiasme à la proposition de Laurent Cyr autour de Paroles de déportés- Poèmes, assumant pleinement la double dimension, poétique et politique, du propos.

Karine Fellous

Karine Fellous rencontre Yves Pignot en 1988 à l’Entrée Des Artistes et entame ensuite une formation à l’ENSATT. Elle intègre très rapidement la troupe de Jean-Marie Villégier, alors qu’il monte Phèdre ; cette collaboration durera jusqu’en 2004, étoffée d’une quinzaine de pièces de répertoire jouées dans la France entière. Olivier Werner lui offre en 1997 le rôle-titre de Mélisande dans  Pélléas et Mélisande  de Maeterlinck permettant l’occasion d’un travail différent et déterminant dans sa trajectoire. En 2007, elle joue dans le Médecin de son Honneur de Calderon dans une mise en scène d’Hervé Petit.
Parallèlement, Karine Fellous a conçu et joué plusieurs soirées poétiques autour de textes qu’elle affectionne particulièrement, ceux de Baudelaire ou de Michaux. Forte de ces expériences, elle s’est engagée avec enthousiasme et ferveur dans le travail proposé par la Clac Compagnie -  Laurent Cyr autour de Paroles de déportés, pour signer aujourd’hui la mise en scène de Paroles de déportés - Poèmes.

Amandine Galodé

Après une licence d’Arts plastiques, Amandine Galodé se forme aux techniques du spectacle en travaillant pour l’Espace Lino Ventura de Garges les Gonnesses. Cette expérience sur le vif l’amènera à y exercer les différents postes relatifs aux éclairages du plateau durant plusieurs saisons. Elle accompagne également les spectacles de plusieurs compagnies dont Le Punch et R E X en tant que régisseur lumière. Depuis 2006, elle occupe un poste d’électro au Théâtre de Paris, tout en travaillant pour plusieurs sociétés d’évènementiel (Dimmer, Icar Prod...).
Elle réalise en 2007 avec Paroles de déportés - Poèmes sa première création artistique de lumières de spectacle.


Diffusion 

26 octobre 2007 : Création du spectacle Paroles de déportes- Poèmes au Théâtre de Ménilmontant, à Paris
27 octobre 2007 : Représentation au Théâtre de Ménilmontant.
Novembre 2007 : Rencontre avec Jean- Pierre Siméon, directeur du Printemps des Poètes, qui accorde au spectacle le label  Sélection du Printemps des Poètes.
19 février 2008 : Représentation exceptionnelle au Théâtre Mouffetard, à Paris.
21 mars 2008 : Deux représentations en milieu scolaire.
Lycée Notre Dame- les Oiseaux, à Verneuil sur Seine (78). Représentations suivies d’une discussion entre les élèves de première et M. Bordage, ancien déporté, venu témoigner.
Salle de classe aménagée pour l’occasion.
30 avril 2008 : Représentation en milieu scolaire.
Lycée de Provence à Marseille. Représentation suivie d’une discussion entre les élèves de première et de terminale et M. Rossi et M.Pillé, anciens déportés, venus témoigner.
Théâtre.
17 mai 2008 : Représentation exceptionnelle au Palais de Congrès à Metz. Congrès annuel de la FNDIRP.
Juillet 2008 : Mme Danielle Mesguich, responsable du département Spectacle Vivant à l’Académie de Paris recommande ofciellement le spectacle à la programmation en milieu scolaire auprès des enseignants concernés, sur le site :
http://www.ac-paris.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2008-06/matinees-venuesclasses-2nd.pdf
10 Novembre 2008 : Deux représentations au Théâtre de la Madeleine, Scène Conventionnée de Troyes.
23 janvier 2009 : Représentation en milieu scolaire. Collège Notre-Dame de France à Marseille. Représentation suivie du témoignage de Mme Juliane Picard, ancienne déportée, et d’une discussion avec les élèves de troisième. Salle de classe.
26 janvier 2009 : Représentation en milieu scolaire. Lycée Sully à Marseille. Salle de classe. Elèves de seconde et de première.
2 juin 2009 : Représentation en milieu scolaire.Lycée Louise Michel à Bobigny. Elèves de seconde et de première.
24 juin 2009 : Représentation pour les Cadets de la République, à Troyes.
8 juillet - 1er août 2009 : Représentations au théâtre du Bourg Neuf à Avignon Festival Off.
28 janvier 2010 : Une représentation en milieu scolaire.Lycée Marie de Champagne à Troyes. Salle de spectacle. Élèves de seconde et de première.
  29 janvier 2010 : Une représentation en milieu scolaire. Collège Notre-Dame de France à Marseille. Salle polyvalente. Élèves de troisième
06 avril 2010 : Une représentation à l’Espace Landowski à Boulogne-Billancourt.
04 mai 2010 : Une représentation au Centre Jean Moulin à Fleury Mérogis.
06 mai 2010 : Une représentation en milieu scolaire. Théâtre Municipal de Nogent Sur Seine. Élèves de troisième.


Partenaires


PRINTEMPS DES POETES
FNDIRP ( Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes)
FMD (Fondation pour la Mémoire de la Déportation)
THEATRE DE LA MADELEINE SCENE CONVENTIONNEE DE TROYES
THEATRE MOUFFETARD PARIS
LA VILLE DE BOULOGNE-BILLANCOURT
ACADEMIE DE PARIS
LE CLUB DES POETES A PARIS

Fiche technique


Aucun décor : grande légèreté du spectacle / pas de coût supplémentaire lié au transport.
Equipe réduite : 3 ou 4 personnes en tournée.
LUMIERE (modulable en fonction du lieu)
12 Cycliodes 1 KW ADB
6 PC 2 KW ADB
12 PC 1 KW ADB
2 découpes 614 sx Julia
2 découpes 714 sx Julia
2 portes gobos, 1 iris
2 F1
1 cyclo ou écran en fond de scène
1 console lumière 24 circuits
1 vidéo projecteur
Pour tout renseignement supplémentaire : Amandine Galodé
06 74 42 52 88
SCENE
Toutes scènes
Tous lieux (salles de classe,  bibliothèques, médiathèques ...)
ÉQUIPE
2 acteurs I 1 régisseur

 Contact
 

CLAC Compagnie - Laurent Cyr
Boite 91 Maison des associations du 20éme
1-3 rue Frédéric Lemaître 75020 PARIS
mail : claccompagnie@yahoo.fr
Tél.  01 46 34 42 15  Port.  06 09 51 19 29

Contact diffusion
En Votre Compagnie | Olivier Talpaert
Port. 06 77 32 50 50
mail : communication@envotrecompagnie.fr